Science et société : chercher, découvrir, diffuser
Comment fonctionne la science ? Que se passe-t-il dans un laboratoire ? Quel est le parcours d’un-e scientifique ? Comment un résultat de recherche devient-il un produit ? Quel est le rôle des médias dans la transmission des découvertes scientifiques ? Venez découvrir les coulisses de la science grâce aux présentations de chercheuses et chercheurs de l’Université de Genève. Les conférences, d’une durée d’environ une heure, sont suivies d’une discussion avec le public.
Les mercredis 15, 22 et 29 janvier, 5 et 12 février 2025 à 20h
Entrée libre, sans réservation
Aula du collège de Saussure, Vieux-Chemin-d’Onex 9 au Petit-Lancy
En collaboration avec l’Université de Genève
Mercredi 15 Janvier 2025, 20h : Sommes-nous tous des experts ?
Bruno J. Strasser, Faculté des Sciences, UNIGE
La crise du Covid-19 a profondément questionné notre rapport à l’expertise scientifique. De l’efficacité des masques à celle des vaccins, les controverses ont fait rage, tant au sein des communautés scientifiques que dans l’espace public. Scientifiques et profanes ont revendiqué le statut d’expert, ajoutant à la confusion générale et menaçant la croyance en l’objectivité des sciences. A l’origine de ce malaise, on trouve une incompréhension sur le fonctionnement et le rôle des sciences actuelles. Nous explorerons comment faire sens aujourd’hui des sciences dans la société.
Mercredi 22 Janvier 2025, 20h : « Voir c’est savoir : du microscope à la découverte scientifique »
Dre Virginie Hamel et Prof. Paul Guichard, Département de biologie moléculaire et cellulaire, UNIGE
Lors de cette conférence à deux voix, nous partagerons notre complémentarité en recherche scientifique, illustrant comment la synergie entre nos approches contribue à la production de savoirs. Nous parcourrons les étapes du cycle scientifique, de l’hypothèse aux expériences, de l’interprétation à la diffusion, en mettant en lumière notre collaboration autour de la microscopie à expansion. Cette technique révolutionnaire d’imagerie nanoscopique qui est au cœur de notre recherche, nous permet de lier recherche fondamentale et médicale pour de nouvelles perspectives scientifiques.
Mercredi 29 Janvier 2025, 20h : « Parcours en recherche : de l’université aux projets scientifiques »
Prof. Martina Valentini, département de microbiologie et médecine moléculaire, UNIGE
Comment devient-on chercheur·e ? Le parcours débute avec un Bachelor, suivi d’un Master, puis d’un doctorat, souvent complété par un ou plusieurs post-doctorats. À chaque étape, des connaissances théoriques sont approfondies, et des compétences en gestion de projet, en publication scientifique, ainsi qu’en encadrement et gestion d’un groupe de recherche se développent. En m’appuyant sur mon expérience personnelle, je retrace les étapes clés du parcours en recherche, depuis les études universitaires en biologie jusqu’à la gestion d’un groupe et de projets scientifiques.
Mercredi 5 Février 2025, 20h : « De l’innovation à l’impact : quand l’académie se connecte à l’industrie »
Dre Raluca Fluckiger, UNITEC, UNIGE
Comment les découvertes scientifiques passent-elles du laboratoire au monde réel ? C’est l’enjeu central du transfert de technologie académique, un processus qui transforme les idées novatrices en produits et services concrets, bénéfiques pour la société. Lors de cette conférence, nous explorerons le rôle crucial que jouent les universités dans le paysage de l’innovation, en connectant chercheurs, industriels, entrepreneurs et investisseurs pour créer de la valeur à partir de la recherche académique.
Mercredi 12 Février 2025, 20h : « La science dans les médias : le sensationnalisme au détriment de la rigueur ? »
Dr François Lombard, Institut universitaire de formation pour l’enseignement, UNIGE
Pour être plus accrocheuses, les connaissances scientifiques sont simplifiées et transformées dans les médias. Les aspects sensationnalistes émergent tandis que d’autres, comme les méthodes et le degré d’incertitude, se perdent. Déterminée par le milieu médiatique, cette transformation est inévitable et prévisible. Nous analyserons comment une étude sur les variantes d’un gène humain – qui détermine l’attachement chez des campagnols – conclut qu’ils ne déterminent pas clairement le comportement de couple chez les hommes. Et comment cela suscite dans les médias des titres accrocheurs comme « On a trouvé le gène de l’infidélité masculine ». De bons articles prudents et rigoureux sont souvent éclipsés par un déferlement de titres accrocheurs.